Poèmes jaillis bruts de décoffrage et sertis dans une livre-objet

Finalement, ce livre est une présence: la tienne.

D’abord un objet qui cherche tes yeux. Que tu humes peut-être. Un objet qui te donne à toi-même. J’attends que tu te lises. Chevauche à vive allure de lecture ces poèmes. Ils guident ta course. Lis en cascade comme si tu dévales une pente, tu joues à saute-ruisseau.

Ces textes ne remontent pas le temps. Ils te prient de descendre vers toi. Accorde à tes sens un endroit où reposer. Assis es-tu, vers le petit torrent. L’eau se joue des pierres. La lumière rit de toi. Presque pas de bruit, l’eau seule.

Des mots, des silhouettes. Elles profilent une impérieuse douce urgence. Papillonner réclame le dévoilement sans délai. L’amour a des affaires en dessous. Se baladent les mains impréparées, fébriles. L’inconnu donc risque. Fragile certitude de se toucher.

Tomber amoureux ? Semence de résurrection. Ces poèmes-psaumes sont des invitatoires. Leur déclinaison cherche les «répons» de ton écriture. Tes expressions mais aussi celles de qui se tient en vis-à-vis de toi. Biffer, vous allez triturer mes excès et les vôtres. Mes manques, l’autre et toi, vous allez combler. S’ex-primer : l’alpha et l’oméga de l’amour délié.

Un objet–livre de haute culture manuelle.